Enquête sur Jean Marie Michel Noel
Jean Marie Noel a laissé un nombreuse descendance disséminée. L'objectif de ce blog est de rassembler les informations sur la vie de cet homme qui a quitté sa famille en février 1781 pour tenter sa chance ailleurs. Conseil de lecture : je vous recommande de débuter votre lecture par l'article le plus ancien, en bas de la page et de finir par les articles les plus récents.
dimanche 21 juillet 2013
L'autre chirurgien Noel et le chevalier de Mautort
Dans son magnifique ouvrage "Hier Suffren" paru en 1972 chez Mauritius Printing, Raymond d'Unienville fait le récit de la bataille de Goudelours en juin 1783 qui coûta la vie à 1200 anglais et 700 français. Il rapporte que Louis François Tillette de Clermont Tonnerre, chevalier de Mautort, est sauvé d'une grave blessure par le chirurgien Michel Noel.
Voilà qui nous remettait sur la trace de Jean Marie Michel, mais ...
Mais la lecture des passionnantes mémoires du chevalier de Mautort (parues chez Plon en 1895) sèment le doute (pages 289 à 302). Mautort est capitaine au régiment d'Austrasie. Il est blessé à la jambe gauche pendant l'assaut des anglais qui ne lèveront le siège qu'avec l'arrivée de l'escadre de Suffren qui met en fuite la flotte de l'amiral Hughes. Le chirurgien du régiment d'Austrasie est un Noel. Il s'agit probablement de Jospeh Noel et non de Jean Marie Michel.
En effet, Mautort a appareillé de Lorient le 13 février 1780 à bord du Gange à destination de l'Inde. La totalité du régiment d'Austrasie est réparti sur les vaisseaux du convoi commandé par du Chilleau.
Au large de Gibraltar le convoi est attaqué par l'escadre anglaise de Rodney qui s'empare de plusieurs navires dont celui qui transporte les médecins et les chirurgiens du régiment d'Austrasie.
Pendant la campagne indienne, les maladies, le climat, les batailles font de très nombreuses victimes dans les rangs du régiment. C'est la raison pour laquelle les médecins et les chirurgiens de l'armée d'Inde sont répartis dans les régiments.
Jospeh Noel, chirurgien major de l'armée est affecté au régiment d'Austrasie.
Il a sauvé déjà le chevalier de Mautort en mars 1782 à Mangicoupan. Mautort et son camarade Boencourt sont atteints de dysenterie. Ils suivent les recommandations d'un rebouteux indien qui leur administre une potion qui les empoisonne et prend la vie de Boencourt. Mautort est rétabli grâce à l'intervention de Joseph Noel.
samedi 2 juin 2012
Révélation exclusive : il y avait deux chirurgiens Noel sur la côte de Coromandel
Joseph Noel né à Bayon près de Nancy en 1753 était chirurgien militaire. De 1779 à 1781 il a embarqué sur des vaisseaux de combat français lors de la guerre d'indépendance américaine. En 1782 et 1783 il est chirurgien-major de l'armée sur la côte de Coromandel.
Il est donc possible qu'il ait été le chirurgien dépêché auprès d'Hayder Ali Kahn et qu'il ait aussi été le chirurgien tancé par Suffren pour son ardeur excessive à l'amputation.
Le mystère s'épaissit.
La notice biographique de Joseph Noel est extraite du Journal de médecine, chirurgie et pharmacie, tome XVII, signé par Corvisart, premier médecin de l'empereur, publié en janvier 1806 chez Migneret, imprimeur de la rue du Dragon à Paris
lundi 11 avril 2011
Ce que j'ignore encore
J'appelle les nombreux lecteurs de ce blog à rechercher les éléments suivants qui permettront de compléter, deux siècles plus tard, l'histoire de Jean Marie Michel :
- comment a-t-il été formé au métier de chirurgien qui demandait des années d'apprentissage ?
- sur quel navire a-t-il effectué la traversée entre l'île Sainte Marie et l'île de France ?
- sur quel navire de l'escadre de Suffren a-t-il effectué la campagne sur la côte de Coromandel ?
- quand s'est il installé à l'île de France ?
- quelle a été son activité professionnelle, une fois débarqué des vaisseaux du Roi ?
Merci de me confier les informations que vous aurez découvertes. Vous serez cités sur le blog si vous le désirez.
Compléments généalogiques sur les ancêtres de Jean Marie Michel
L'église de saint Uniac |
C'est encore grâce à Mme Blayo de Lorient que j'ai obtenu des informations sur les ancêtres de Jean Marie Michel.
Son père Yves, cavalier de la maréchaussée, est né le 11 mai 1711 à Rennes, commune de Saint Martin. Il est décédé le 7 juillet 1768 à Vannes au Lion d'Or, à 57 ans. Jean Marie avait 11 ans.
Yves est le fils de René Noel né dans la commune de Saint Martin de Rennes où il a également épousé Gilette Robert le 4 novembre 1710, née dans la même commune que lui.
Yves a épousé le 1 juillet 1755 Jeanne Faucheux, mère de Jean Marie Michel, dans la paroisse Saint Pierre en Saint Georges de Rennes. Jeanne était née le 16 avril 1727 à Boisgervilly (La Chesnays). Elle est décédée le 21 janvier 1780 à Vannes, elle avait 53 ans. Un an plus tard, Jean Marie Michel appareillait sur la Sérapis.
Jeanne était la fille de Julien Faucheux (ou Fauchoux voire Fauchou selon les états civils), marié le 16 janvier 1727 à Sainte Uniac avec Marie Hobé ... un mariage "juste à temps", trois mois avant la naissance de Jeanne.
Boisgervilly, commune de naissance de Jeanne Faucheux |
Suffren dubitatif sur le travail de Jean Marie Michel : il coupe trop !
Les combats, le scorbut et les fièvres touchent durement les équipages de Suffren. Chaque fois qu'il le peut, c'est à dire chaque fois que son escadre opère dans une région pour quelques mois, autour de Trinquemalay sur l'île de Ceylan, Achem en Indonésie pour relâcher durant la mousson, ou Goudelour sur la côte de Coromandel, il fait bâtir un hôpital à terre et y transfert les malades, qui ont plus plus de chance de se remettre à terre que dans l'ambiance insalubre des vaisseaux du Roi.
Début février 1783, Suffren rend visite à l'hôpital qu'il a fait installer à Goudelour. Le spectacle l'a choqué, notamment le travail du chirurgien. Il s'en émeut auprès du médecin-major de l'hôpital, M. Rochard, dans la lettre reproduite ci-dessus. Or on se souvient que Rochard accompagne le chirurgien-major Noel au chevet d'Hayder Ali Khan. Il est donc très probable que la cible des critiques de Suffren soit Jean Marie Michel.
" A M. Rochard, médecin en chef de l'armée.
A bord du Héros, ce 10 février 1783, en* rade de Goudelour.
j'ai été ce matin, Monsieur, voir notre hôpital j'aurais bien désiré vous y trouver. J'ai remarqué que les malades étaient assez bien-, j'ai même vu que leur ration était plutôt plus forte que trop faible; mais je vous avouerai que votre chirurgien-major m'a paru aimer un peu trop à couper ; et comme la plupart de ce qu'ils appellent blessures ne sont que des ulcères dépendant d'un vice scorbutique ou autre, il me semble que ces malades ne devraient être traités que par vous, et le chirurgien ne panser et n'opérer que selon vos ordonnances. Je crois que vous êtes trop bien intentionné pour ne pas faire céder ces petits égards d'état au bien dès malades. Je désirerais aussi que nos malades fussent plus séparés selon leurs maladies. Un scorbutique, qui n'a point la fièvre, est très-mal entre deux malades qui, non seulement l'ont, mais de plus ont une dysenterie épidémique. Au reste, comme vous avez plus d'expérience que moi dans ces sortes de choses, je soumets mes vues aux vôtres.
J'ai l'honneur d'être très-respectueusement, Monsieur, votre très humble et très-obéissant serviteur,
Signé, le Chevalier de SUFFREN."
dimanche 10 avril 2011
Nouveaux éléments sur le départ de Jean Marie Michel
Son père Yves Noel décède en le 7 juillet 1768 près du Lion d'Or, le quartier de Vannes hors les murs près de la porte Saint Pattern. Il a 57 ans, son fils Jean Marie Michel en a 11, il signe l'acte de décès.
L'acte de décès d'Yves Noel signé par son fils Jean marie Michel âgé de 11 ans |
Sa mère, Jeanne Faucheux décède le 21 janvier 1780 près du Lion d'Or. Elle a 53 ans, elle a survécu 12 ans après la disparition de son époux. Jean Marie a 23 ans, il signe son acte de décès d'une écriture plus assurée que celle de ses 11 ans. Un an plus tard il appareille sur la Sérapis.
L'acte de décès de Jeanne Faucheux, signé par son fils Jean Marie Michel |
Jean Marie Michel avait deux frères tous deux morts dans l'enfance :
Un frère aîné, François Mathurin né à Vannes le 6 mai 1756, décédé à deux ans le 12 octobre 1758.
Un frère cadet, Jean François, né à Vannes le 24 septembre 1760. Il disparait le 19 mai 1767 à l'âge de 7 ans. Jean Marie Michel avait alors 10 ans.
L'acte de naissance de François Mathurin Noel, signé par son père Yves |
L'acte de décès de François Mathurin |
L'acte de naissance de Jean François, signé par son père Yves |
L'acte de décès de Jean François |
Jean Marie Michel Noel et le nabab Hayder Ali Khan
Hayder Ali Khan, nabab de Mysore |
Il est très probable de Jean Marie Michel Noel, engagé au service du Roi, n'est pas resté à l'île de France après avoir été ramené à Port Louis à l'été 1781 depuis l'île Sainte Marie où la Sérapis avait sombré.
Fin 1781, Suffren arrive à Port Louis avec une escadre, et plusieurs milliers d'hommes. Il a défait les anglais à La Praya, débarqué un contingent pour protéger Le Cap tenu par nos alliés hollandais.
Il se prépare vigoureusement à porter la guerre en Inde sur la côte de Coromandel. Jusqu'au début de l'année 1784, à la cessation des hostilités entre la France et l'Angleterre, il y mènera des combats victorieux. Son action maritime combinée aux opérations terrestres du marquis de Bussy, vont bousculer les Anglais. Elles auraient pu les chasser de la péninsule indiennes si la France avait été plus déterminée, ses officiers aussi vaillants que Suffren. L'allié des français en Inde est le nabab Hayder Ali Kahn, redoutable et impitoyable chef de guerre.
L'hypothèse que Jean Marie Michel ait suivi ses compagnons de la Sérapis sur les navires de Suffren, comme Trublet, Toulmouche ou Thévenard est très élevée. Elle est presque avérée par les récits rapportés ci-dessous. Jean Marie est probablement le chirurgien-major Noel appelé au chevet d'Hayder Ali Kahn. Il l'opère mais ne réussit pas à le sauver. Selon Charles Cunat, il lui réplique même assez insolemment lorsque le nabab exige de reporter la date de l'opération selon le voeu de ses devins.
Essai historique sur la vie et les campagnes du bailli de Suffren Par M Joseph-François Gabriel Hennequin, 1824, Peytieux éditeur (Paris) :
"...
Le capitaine du Coventry informa M. de Suffren que le Nabab Haïder-Aly était mort, le 7 décembre, dans les environs d'Arcate. L'amiral donna des regrets à la perte de ce prince, et il les méritait par l'attachement constant qu'il avait montré pour les Français.
Cet événement, qui pouvait être de la plus grande importance pour le sort de
l'armée, fortifia M. de Suffren dans l'intention, qu'il avait déjà , de se rendre à
la côte; et il fit route pour Goudelour, où il mouilla le 1e 1 février. Il apprit en y arrivant les détails delà mort du Nabab.
Depuis quelque temps déjà, Haïder-Aly éprouvait une altération sensible dans sa santé ; quatre années consécutives passées sous la tente, plusieurs blessures reçues en divers combats, et qui avaient été peu ou mal soignées, avaient affaibli sa constitution. Un mal qui mine lentement les sources de la vie , et qui est presque endémique dans l'Indoustan, avait fait chez lui les plus grands ravages. Il lui survint, entre les deux épaules, une tumeur nommée par les Hindous radjépora, qui signifie ulcère ou bouton royal. Cette tumeur augmenta bientôt à un tel point, par l'ignorance de ses médecins, que le prince se trouva, en peu de jours, dans le plus grand danger. Un partisan français qui avait autrefois exercé la chirurgie, fut consulté; mais ne croyant pas devoir prendre sur lui de traiter le Nabab, il lui conseilla de faire appeler des médecins de l'armée française. Un courrier avait été expédié immédiatement à M. le comte d'Hoffelize, qui aussitôt avait envoyé M. Rochard, médecin en chef de l'armée , et M. Noël, chirurgien-major. Dès leur première visite, ils furent d'avis d'ouvrir la tumeur, mais le Nabab s'y refusa d'abord. Scrupuleusement attaché aux rits de sa religion, il voulut auparavant qu'on consultât les devins. Les lettres dont se composaient les noms du médecin et du chirurgien furent transposées , on fit des calculs, et l'on consulta les astres.
Il fut résolu qu'on ne pourrait opérer que dans un jour heureux, et ce jour n'arriva que soixante-douze heures après.
Pendant ce temps, le mal fit des ravages, et lorsqu'enfin on put ouvrir la tu-
meur, il était déjà trop tard ; et le prince, à qui les devins avaient promis une prompte guérison, et encore six années de vie, mourut en huit jours de temps, à l'âge de soixante-trois ans ; victime de la superstition qui, dans ce pays, règne encoreplus despotiquement que partout ailleurs.
Haïder-Aly-Kan était incontestablement un des hommes les plus extraor-dinaires que l'Asie eût produits. Dépourvu de toute instruction, il avait cepen-
dant acquis d'assez grandes connaissances dans les sciences et la politique, et il s'était élevé, par ses seuls talens , de l'état obscur où le sort l'avait fait naître, à la souveraineté d'un puissant royaume. Strict observateur de la discipline militaire, il était impitoyable pour les moindres fautes commises dans le service.
Cruel envers ses ennemis, il était doux, généreux et affable pour ceux qu'il regardait comme ses amis. Sa haine implacable pour les Anglais se manifesta dans toutes les occasions ; il passa sa vie à les combattre; et,nouveau Mithridate , ses derniers regards les avait vus fuir, car il avait remporté sur eux une sanglante victoire quelques jours avant sa mort.
Son fils, Feth-Aly-Kan, communément appelé Typoù-Saheb, lui avait succédé, et paraissait avoir hérité de sa haine contre les Anglais, en même tempsque de sa confiance dans les Français.
M. de Suffren s'empressa donc de lui écrire, pour le féliciter sur son avènement; et l'engager à suivre les grands desseins de son père, en l'assurant que, de son côté , il le seconderait de tout son pouvoir.
..."
Dans son "Histoire du Bailli de Suffren" publié en 1852, Charles Cunat rajoute cette anecdote qui met en scène le chirurgien-major Noel :
"Est-ce à un grand homme comme toi, lui dit M. Noel, de rester soumis à une telle superstition ?". Mais le prince resta inébranlable et le mal fit de nouveaux progrès. Le jour arrivé, Hayder se soumit à l'opération, et, quoique très douloureuse, il la supporta avec courage ; mais il mourut quelques jours après, à l'âge de soixante-trois ans, victime de la superstition, qui dans ce pays, règne encore de nos jours encore plus despotiquement que dans nulle autre contrée.
A la recherche de Sérapis
Une caisse à poudre de la Sérapis |
L'ancre de la Sérapis au large de l'île Sainte Marie |
Les plongeurs du Serapis Project remontent une pièce de cuivre. |
Depuis 1999, des archéologistes sous-marins américains de l'université de Plymouth dans le New Hampshire sont partis à la recherche de Sérapis à proximité des côtes de l'île Sainte Marie. C'est le Serapis Project (http://serapisproject.org/).Ils ont retrouvé l'épave, remonté des objets et poursuivent toujours leurs travaux avec l'aide de plongeurs malgaches.
Extraits du site du "Serapis Project" :
The Expedition:
Richard "Dick" Swete's goal was to find, and preserve, all of John Paul Jones' ships. A historian and underwater archaeologist, he spent years researching Jones and the American Revolutionary naval battle between the HMS Serapis and the HMS Bon Homme Richard. Gathering a group of volunteers, his own modest income and a great deal of perseverance, Swete laid plans to find Serapis.
Fact Finding
Fairly certain of where to search for the Serapis off the Isle Sainte Marie, Madagascar, Swete first traveled to the area in January 1999. Swete decided to personally fund the project until he discovered and secured the shipwreck. His goal was to minimize publicity to protect the wreck and recruit professionals to survey, conserve and display cultural resources.
While in Antananarivo, the capital of Madagascar, Swete visited government officials, the U.S. embassy, explored archives and the local museum. He then spent several weeks on Isle Sainte Marie diving on possible targets, and spoke with locals about the establishment of a museum that would house cataloged Serapis artifacts and exhibits on local maritime traditions.
"I hold no illusions that she (Serapis) will be found on this trip, but she is here," said Swete. Serapis was not found on the first trip, but a great deal of groundwork was laid.
In later 1999, Swete returned to Madagascar with his wife, Sharon. Attending "whale season" festivities and further developing vital relationships with local officials, he worked to understand the culture and to convey to the locals the importance of preserving their underwater resources.
An Academic Home in Portsmouth, New Hampshire
Swete believed that an educational bridge between Madagascar and the United States was vital to the Serapis Project. A natural connection to Portsmouth, New Hampshire materialized when Swete learned that John Paul Jones' lived in Portsmouth while supervising the construction of the U.S. Ranger for the navy. The home where John Paul Jones lived is still standing today. This finding was highlighted by the fact that Swete's friend and mentor, Dr. Dave Switzer, was New Hampshire's state archaeologist.
This Portsmouth connection led to the Serapis Project's academic home and non-profit status for the Serapis Project under the academic umbrella under the Institute of New Hampshire Studies of Plymouth State University. Swete's relationship with the Institute de Civilisations/Musee d'art et d'Archeology and the University of Antananarivo in Madagascar further enhanced project viability by teaming up with local archaeologists and students.
Third Time's A Charm
On November 18, 1999, Swete made his third journey to Madagascar. With a proficient team in place, they began surveying potential sites with the magnetometer and taking GPS navigation points. As the island's geology is composed of a great deal of iron, the ferrous conditions caused the magnetometer to react erratically. Despite the geological smoke, the team found three primary targets to dive. Target one yielded a 90-foot shot of anchor chain strung out along the bottom. Then, on the second dive, after 218 years, the Serapis was found! Although she was covered in sand and silt, the team discovered part of her copper sheathing, a key, some wood and a copper box.
The Team Comes Together
In October 2000, Swete led an international team on an expedition to Madagascar. The primary goals were to train Malagasy students to be archaeological divers; define the perimeter of the site; and set the scene for a conservation laboratory and subsequent museum exhibits.
The Expedition Takes A Tragic Turn
Tragically, after only a few dives, the untimely death of Richard Swete gave way to unforeseen challenges and the delay of the Serapis Project. While directing the Serapis site investigation, Dick Swete succumbed to an acute attack of malaria. The project had to be reinvented without Swete and new relationships needed to be forged with the government of Madagascar before the Serapis Project could continue
A New Day
In May 2004, a team of archaeologists and historians led by Michael Tuttle and Dr. Jean Aime Rakotoarisoa embarked on the next phase of the Serapis Project and the continuation of Richard Swete's life work. The stories of John Paul Jones, the HMS Serapis, the HMS Bon Homme Richard and the Serapis Project continue to come to life as the next chapter unfolds.
Le "Serapis Flag"
"Serapis Flag" |
Extrait du site Wikipedia consacré au pavillon de la Sérapis
Serapis Flag is a name given to an unconventional, early United States ensign flown from the captured British frigate Serapis.
At the Battle of Flamborough Head, U.S. Navy Captain John Paul Jones captured the Serapis, but his own ship, the Bonhomme Richard sank, and her ensign had been blown from the mast into the sea during the battle. Jones, now commanding the Serapis without an ensign, sailed to the island port of Texel, which was run by the neutral United Provinces. Officials from the United Kingdom argued that Jones was a pirate, since he sailed a captured vessel flying no known national ensign.
A year earlier, Arthur Lee, American commissioner in France, wrote in a letter to Henry Laurens that the U.S. ships' "colors should be white, red, and blue alternately to thirteen" with a "blue field with thirteen stars" in the canton.[1] Benjamin Franklin and John Adams, ambassadors to France, wrote a similar description of United States flags:
“ | It is with pleasure that we acquaint your excellency that the flag of the United States of America consists of thirteen stripes, alternately red, white, and blue; a small square in the upper angle, next the flagstaff, is a blue field, with thirteen white stars, denoting a new constellation.[2] | ” |
Coat of arms of the USS John Paul Jones (DDG-53).
Apparently based upon this description, a recognizable ensign was quickly made to fly aboard the Serapis, and Dutch records edited to include a sketch of the ensign to make it official. The Dutch could, therefore, recognize the flag, solving the legal problem of Jones' pirated ship. The Dutch records survive and provide us with the original sketch of the ensign.[3] The sketch is labeled "Serapis" and dated 5 October 1779, just one day after the Francis Hopkinson style flag, labeled "Alliance" (a ship in Jones' fleet), was entered[4].
There are five known illustrations of American flags with tri-color stripes.[5] Tri-colored stripes appeared in various European almanacs into the 19th century, featuring stars with 4, 5, or 6 points and arranged in various patterns.[6] The Serapis flag is distinctive because of the four, irregularly placed blue stripes and 8-pointed stars. Although it was flown as a U.S. Ensign and was recognized as such by a foreign nation, it did not meet the Congressional description of U.S. flags under the Flag Resolution of 1777, which specified "alternate red and white" stripes.
The Serapis flag is also known as the "Franklin flag" due to the description given by Ambassador Franklin[7]. It was featured on a 33¢ postage stamp issued in 2000, as a part of the U.S. Postal Service's Stars and Stripes series. The stamp was titled "John Paul Jones flag."
This flag, along with the First Navy Jack, is featured on the crest of the USS John Paul Jones (DDG-53).[8]
In spite of—or because of—its variation from more standard U.S. "Stars and Stripes" flags, the Serapis design remains popular among historic U.S. flag displays, and is offered by many flag vendors.
Sérapis, première prise de guerre de la marine américaine. "I have not yet begun to fight"
Le combat du Bonhomme Richard et de la Sérapis le 23 septembre 1779 |
le Bonhomme Richard et la Sérapis : extrait du site historique de la marine américaine
A French translation of Benjamin Franklin's nom de plume, "Poor Richard." When John Paul Jones received the Duc de Duras from the King of France, Louis XVI, he renamed the former French East Indiaman Bonhomme Richard to honor Franklin, the American Commissioner at Paris whose famous almanacs had been published in France under the title Les Maximes du Bonhomme Richard.
(Frigate: tons 998; length 152 feet; beam 40 feet; depth 19 feet; complement 380; armament six 18-pounder, twenty-eight 12-pounder, eight 9-pounder)
The first Bonhomme Richard--a merchantman built in 1766 under the name Duc de Duras for La Compagnie des Indes, France's version of England's East India Company--was purchased by Louis XVI from a Monsieur Berard in early 1779 and placed at the disposal of Capt. John Paul Jones by France's Minister of Marine, Monsieur Gabriel de Sartine, for operations against the British. Sartine gave Jones authority to use his own judgement in determining when and where he would sail and what he would then attempt to do.
After spending the next few months selecting officers, recruiting, arming the vessel as a frigate, and preparing her for sea, Jones--who now bore the honorary title of commodore since other warships had been placed under his overall command--got underway from L'Orient, France, in Bonhomme Richard on 19 June 1779 to escort a convoy of transports and merchantmen to various ports along the coast of the Bay of Biscay. The fine new American frigate Alliance and three French warships--the frigate Pallas, the brig Vengeance, and a cutter taken from the British called Le Cerf--were also in his squadron to help him protect these charges.
Buste de John Paul Jones par Houdon |
Soon after Jones left L'Orient, a storm arose; and, as the allied ships were battling heavy seas that night, Bonhomme Richard and Alliance collided in the dark. Though both suffered significant damage, each was able to continue her mission.
During the cruise, several British men-of-war approached the allied squadron, but all quickly withdrew when they realized the strength of Jones' force. Such occasions showed the American commodore that his flagship was too slow to force ships of the Royal Navy to fight when they preferred to flee. After seeing each of its charges safely into port, the squadron returned to L'Orient on 1 July.
Repairs were then Jones' first order of business. While Bonhomme Richard received a new bowsprit and Alliance had a new mizzenmast stepped, their three French consorts cruised off Belle-Ile in quest of British privateers which had been preying on French merchantmen in that vicinity. They returned without scoring and in need of repairs themselves. Nevertheless, the squadron was again ready for sea by the end of the month. After contrary winds gave way to favorable breezes, Bonhomme Richard sailed with Pallas, Vengeance, and Le Cerf for waters off Ile de Groix where Alliance and two French privateers, Monsieur and Granville waited.
Shortly before dawn on 14 August, the seven warships stood out from Groix Roadstead and headed roughly northwest toward the southwestern corner of Ireland. Four days out, Monsieur took a prize; but, on the 19th, that privateer left the squadron with her victim. Later that day, Bonhomme Richard and her consorts began pursuing a large ship; but, after a long chase, she vanished over the horizon on the 20th.
The next day, two rounds from Bonhomme Richard's guns brought Mayflower to; and Jones sent that brigantine to L'Orient under a prize crew. On the afternoon of the 23d, while the squadron was becalmed off the Skelligs near the entrance to Dingle Bay, a lookout sighted Fortune. Jones took that Bristol-bound brig with two armed boats from the flagship and sent the prize to France under orders to either Nantes or Saint-Malo.
On the same day, Jones' already cool relationship with Alliance's commanding officer, Capt. Pierre Landais--a former officer in the French Navy who had gone to America under the sponsorship of Silas Dean and had received a captain's commission in the Continental Navy from Congress' Marine Committee--were further strained to a dangerous degree. Jones had sensed the calm's coming on and--realizing that any of his ships becalmed close to the Irish shore would be in great danger of being captured--denied Landais permission to pursue a vessel that had been sighted in shoal water just outside the breaker line. On the afternoon of the 24th, Landais, who had long disliked Jones, visited the flagship and insultingly berated Jones while announcing that he would obey no future orders from the commodore; but, instead, would follow his own judgement in all matters.
Other evils also sprang from that calm on the 23d to bedevil Jones and his squadron. That evening, when Bonhomme Richard had drifted dangerously close to shoals off the Skellig Islands, Jones ordered his barge lowered so that it might tow the frigate into deeper and safer water. Unfortunately, the coxswain had recently been disciplined; and the boat's Irish oarsmen were delighted by an opportunity to return home. Therefore, well after dark, they cut the hawser and sped shoreward toward freedom. Then a jolly boat sent in pursuit of the deserters was lost in a dense fog which settled during the night and remained through the following day.
That afternoon the commodore sent Le Cerf to look for the missing boats. However, after failing in that mission, the cutter was unable to find her way back to the squadron and finally returned to L'Orient alone.
Not only did the squadron lose officers, men, boats, and the cutter; but Bonhomme Richard's other consorts began dropping away. Granville, the remaining privateer, left to take a prize and never returned. Pallas, the French frigate, broke her tiller at night; and dropped behind out of sight. Landais took Alliance off in pursuit of prizes on his own, not to return to the fold until the end of August. Moreover, when the commodore's errant oarsmen reached shore, the deserters carried intelligence about Jones' force which alerted the British to its threat and prompted the Admiralty to send out warships to search for the allied squadron which, for the time being, had been reduced to Bonhomme Richard and Vengeance.
The two ships continued to sail in a generally northerly direction west of the outer Hebrides and then headed for Cape Wrath, the northwestern tip of Scotland. On the afternoon of 30 August, Jones sighted three ships on his port bow and gave chase. Just before noon the following day, she overtook the letter of marque Union and persuaded her to strike. Shortly thereafter, Alliance reappeared with a prize of her own called Betsy. Landais celebrated the reunion by reiterating his refusal to obey Jones and by speaking of a duel once both men had reached shore. Pallas rejoined the squadron on the night of 1 and 2 September; and, on the latter afternoon, Vengeance captured an Irish brigantine returning from Norway.
About noon on the 3d, the squadron passed between the Orkney and Shetland Islands and then, after sending the two prizes to Bergen, Norway, turned south to begin the last leg of its cruise around the British Isles. Alliance took two more small prizes; and Landais, after refusing to confer with Jones on board the flagship, again left the squadron. The weather soured on the 4th and drove the allied men-of-war away from the dangerous shores of Scotland. For nine days, Jones saw neither strange ships nor land. Finally, on the 13th, he found himself off Dunbar. The following day, Bonhomme Richard caught two ships carrying coal from Leith to Riga.
Jones next entered the Firth of Forth; but contrary winds soon arose and forced him to the mouth of the Firth, thwarting his plans to extort ransoms from Leith and Kirkaldy. Since surprise had been lost by the time the breeze again turned favorable, Jones headed south down the coast, hugging the shore to avoid the eyes of the Royal Navy. He wanted to attack Newcastle, England, to interrupt London's coal supply, but the refusal of the captains of his French consorts to cooperate in the operation forced him to give up the effort just as his flagship approached range of targets ashore. An empty collier and the sloop Speedwell found themselves in Jones' clutches off Whitby. He removed all valuables and ordered the prizes scuttled, but one of the French captains released the sloop after extracting a ransom.
During a long chase of a group of merchantmen on the night of the 21st and 22d, Bonhomme Richard captured another collier in ballast and drove a second ship ashore south of Flamborough Head, Yorkshire. She also took a British brigantine inbound from Rotterdam. Early on the morning of the 22d, the squadron sighted a group of merchant ships off the mouth of the Humber estuary, but failing wind frustrated the Commodore in his efforts to pursue this quarry.
That evening, Jones reversed course and headed back north toward Flamborough Head to look for Pallas which had fallen behind while chasing local shipping. A little before dawn on the 23d, a lookout reported the return of Alliance and Pallas which brought the squadron back to its greatest strength since Landais had slipped away off the Shetlands more than a fortnight before.
Propelled by a light breeze, Jones' ships slowly moved north until early afternoon when a stillness descended almost becalming the squadron. About 3:00 p.m., a lookout shouted down from Bonhomme Richard's rigging to inform the commodore that a large group of ships was approaching from the north. Jones, guided by information he had received from captured pilots, concluded that the vessels belonged to a 41-ship convoy coming from the Baltic under the protection of the British frigate Serapis--commanded by Capt. Richard Pearson, RN--and the sloop-of-war Countess of Scarborough. Eager to prey upon such juicy game, the commodore bent on maximum sail to close the enemy; but the wind was still so light that some three and a half hours passed before the adversaries reached striking distance.
At 6:30 p.m., Bonhomme Richard rounded Serapis' port quarter and, after an exchange of questions and answers between Jones and Pearson to establish identity, opened fire with a salvo from her starboard broadside guns. The English man-of-war answered immediately. Two of Bonhomme Richard's 18-pounders burst, killing many men, neutralizing the rest of her largest guns for fear that they too were unsafe, and doing substantial damage to the ship.
Realizing that he was outgunned by his more powerful and faster opponent, Jones reasoned that his only chance of victory lay in moving still closer to Serapis where he might take her by boarding or by having his sharpshooters pick off her men and officers. He was fortunate in colliding with the British frigate in such a way that her anchor fouled Bonhomme Richard's hull and held the two ships together. Jones then strengthened the bonds with grappling hooks.
A fierce, four-hour close-range fight ensued before Serapis finally struck her colors. Bonhomme Richard, shattered, on fire, and leaking badly defied all efforts to save her and sank at 1100 on 25 September 1779.
Before she went down, Jones transferred his crew to the prize, Serapis, and sailed to Texel Roads, Holland.
La tombe de John Paul Jones à l'académie navale américaine d'Annapolis |
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805 KIDDER BREESE SE -- WASHINGTON NAVY YARD
WASHINGTON DC 20374-5060
dimanche 3 avril 2011
L'Héritier et le naufrage de Sérapis
Maquette de Sérapis - la poupe |
Sur la page de garde du rôle d'équipage de Sérapis on note dans le coin en haut et à droite une annotation manuscrite "Incendiée le 31 juillet suivant à Foulpointe, Madagascar". Foulpointe est un village de ce que l'on nomme aujourd'hui l'île Sainte Marie sur la côte orientale de la grande île.
Que s'est il passé ? On en trouve les détails dans une lettre du 31 juillet 1784 signée par le maréchal de Castries, adressée au commandant de la marine à Brest :
"Le Roi, en prononçant, Monsieur, sur les grâces méritées par les officiers qui ont bien servi dans l'escadre de l'Inde, sous les ordres de M le Bailly de Suffren (NDR : il fait ici référence aux récompenses attribuées aux officiers remarquables dont Trublet de Villejégu - voir l'article consacré à ce personnage) , a prononcé aussi sur le sort de ceux qui se sont mal conduits ; il y en a six dans votre département."
Sont cités :
le chevalier de Cillart, capitaine de vaisseau, comandant le Sévère, qui a amené le pavillon (NDR : s'est rendu à l'ennemi) le 6 juilet 1782 au combat de Négapatnam.
M. de la Landelle-Roscanvre qui a quitté son commandement après l'affaire de Trinquemalay.
Le lieutenant de vaisseau Tréhouret de Pennelé, commandant le Bizarre, qui a perdu son navire à la côte de Coromandel.
Le lieutenant de vaisseau de la Boixière, second de l'Artésien au combat de La Praya.
L'enseigne de vaisseau de la Pallière qui, étant de quart sur l'Orient a échoué le vaisseau sur un haut fonds.
et enfin L'Héritier :
"un autre vaisseau, qui n'était pas sous les ordres de M. le Bailly de Suffren, a été perdu par la désobéissance et la faute très grave du sieur L'Héritier, lieutenant de frégate embarqué sur la Sérapis. Ce vaisseau se trouvant en relâche à Madagascar, le sieur Roche, qui commandait, ordonna un transvasement d'eaux-de-vie, et enjoignit, en même temps que les lumières fussent tenues soigneusement dans les fanaux pendant cette opération. Le sieur L'Héritier, qui commandait dans la calle, fit sortir les lumières des fanaux, malgré les représentations de ceux qui y étaient : le feu prit aux eaux-de-vie et brûla le vaisseau. Ces faits sont constatés par un procès verbal, et sa Majesté a cassé le sieur L'Héritier pour sa désobéissance et le mal qu'elle a causé. J'envoie l'ordre expédié pour cet effet à M. Thévenard, commandant à Lorient, où le sieur L'Héritier se trouve".
On trouve plus de détail de ce naufrage dans l'ouvrage de Pierre Van Den Boogaerde Shipwrecks in Madagascar (Strategic Book Publishing, New York, 2009). Il a probablement retrouvé le procès verbal cité par le maréchal de Castries que je n'ai pas encore trouvé. Il écrit :
"The Serapis was refitted for the French Navy and sent to the Indian Ocean in 1781 under Lieutenant de Vaisseau Roche. After an uneventful sailing down the Atlantic Ocean, she put in at False Bay at the Cape settlement on May 19, 1781 to secure supplies and disembark 40 ill sailors. She left False bay on June 14 and anchored in the harbor of Ambidifutatra at Sainte Marie Island on July 31.
At two in the afternoon on the day of the arrival the first mate, M L'Héritier, descended in the backhold on the starboard side to thin eau-de-vie. Against strict orders he demanded that the lights be taken out of the lanterns to see more clearly. A spark, or rather a small portion of the burning wick fell into the funnel that he was using and the spirit immediately caught fire. A thick and burning smoke rapidly spread troughout the hold suffocating the crew attempting to extinguish the fire.
captain Roche, who was ashore, was alerted by a cannon shot and immediately went back on board. He found the hold ablaze. He tried to have the steerage cut to allow water into the hold but this proved impossible. He then ordered to open the taps to sink the ship, bit this did not succeed. He decided to beach the seeward winds prevented cast off. After all attempts at saving the Sérapis failed at 6 pm, Captain Roche ordered the men aboard the boats that had already been swung out. The evacuation was orderly and when all men were on the boats the Captain left her. The Sérapis exploded 45 minutes later and immediately sunk. Only two men died ; one bedridden with fevers, and the Master Gunner who drowned after having filled his pockets with 2000 piastres which he had stollen for his own use. The firts mate was arrested and the crew transferred shortly thereafter to Mauritius".
Selon le rôle d'équipage de la Sérapis, le maître canonier de la frégate était Michel Antoine Le Roy Duplessix, 28 ans, né à Paris.
Je n'ai pas encore trouvé le nom du navire sur lequel Jean Marie et ses compagnons ont quitté Madagascar pour se rendre à l'île de France au milieu de l'année 1781.
dimanche 6 mars 2011
Toulmouche, vieux de la vieille
Julien Toulmouche est le chirurgien major major de la Sérapis. Sa solde de 120 livres, contre 50 pour Jean Marie, révèle son âge ou son expérience.
Le dictionnaire des médecins de la marine, établi par le service historique de la marine, précise que Toulmouche est chirurgien depuis 1746, onze ans avant la naissance de Jean Marie son troisième adjoint.
Il officiait sur le Phélippeaux en 1753-1754. Il est sur la Danaé en 1761 où il est fait prisonnier par les anglais à Pondichéry.
Il est à nouveau à Pondichéry en 1769 sur l'Indien puis il fait campagne en Chine sur le Fitz James.
Les anglais le capturent à nouveau en 1780 à bord de la Capricieuse. Il passe peu de temps dans les geoles anglaises puisqu'il embarque sur la Sérapis en 1781.
Fin 1781 quand l'équipage de la Sérapis est réparti sur les différents vaisseaux de l'escadre de Suffren, il est affecté sur l'Ajax où le chevalier de Froberville mentionne son nom dans ses mémoires.
Il quitte probablement le service actif en 1785 à l'issue de la campagne de Suffren. Ses états de service sont certifiés à Lorient cette année là.
Le dictionnaire des médecins de la marine, établi par le service historique de la marine, précise que Toulmouche est chirurgien depuis 1746, onze ans avant la naissance de Jean Marie son troisième adjoint.
Il officiait sur le Phélippeaux en 1753-1754. Il est sur la Danaé en 1761 où il est fait prisonnier par les anglais à Pondichéry.
Il est à nouveau à Pondichéry en 1769 sur l'Indien puis il fait campagne en Chine sur le Fitz James.
Les anglais le capturent à nouveau en 1780 à bord de la Capricieuse. Il passe peu de temps dans les geoles anglaises puisqu'il embarque sur la Sérapis en 1781.
Fin 1781 quand l'équipage de la Sérapis est réparti sur les différents vaisseaux de l'escadre de Suffren, il est affecté sur l'Ajax où le chevalier de Froberville mentionne son nom dans ses mémoires.
Il quitte probablement le service actif en 1785 à l'issue de la campagne de Suffren. Ses états de service sont certifiés à Lorient cette année là.
Thévenard et Trublet : deux noms connus en leur temps
Jem Thévenard figure sur la liste des officiers. Il est probablement très jeune et connaît là son premier embarquement ; en effet sa solde se monte à 30 livres par mois, une somme très modique parmi les officiers. Par ailleurs le rôle ne précise pas son grade ni sa fonction. Dans ses mémoires le chevalier de Froberville mentionne Thévenard dans l'état-major de l'Ajax au cours de la campagne indienne de Suffren.
Il est probablement de la famille d'Antoine Jean Marie Thévenard, capitaine de vaisseau, qui commande la marine à Lorient depuis 1779. Antoine Thévenard a embarqué pour la première fois à 12 ans sur les vaisseaux de la compagnie des Indes, il sera ministre de la marine de Louis XVI en 1791, puis préfet maritime à Lorient, Rochefort et Toulon. Il décède en 1815, il est inhumé au Panthéon.
Son fils Antoine René, capitaine de vaisseau, meurt à Aboukir, face à la flotte de Nelson.
Trublet de Villejégu est enrôlé sur la Sérapis avec le grade de capitaine de brûlot. Il s'illustrera durant la campagne de Suffren sur la côte de Coromandel au poste de commandant en second du Flamand. Il en prend le commandement au combat lorsque son commandant, le capitaine de vaisseau de Salvert, est tué le vendredi 20 juin 1783 lors d'un engagement avec le Gibraltar un anglais de 80 canons. C'est le dernier combat de l'escadre de Suffren contre celle de l'amiral Hugues. Il met en fuite la flotte anglaise pourtant supérieure en nombre et permet de secourir la garnison française de Goulelours (aujourd'hui Cuddalore) encerclée par l'ennemi.
Le 31 juillet 1784 à Versailles, le maréchal de Castries écrit au commandant de Brest :
"Parmi les grâces que le roi a accordées, Monsieur, aux officiers qui ont servi dans l'escadre de l'Inde, ceux de votre département sont compris pour celles ci-après, savoir :
... le sieur Trublet de Villejégu, capitaine de brûlot pour la campagne, de Lorient, le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de Saint-Louis ...".
En 1802 à Rennes où il s'est retiré, le citoyen Trublet fera paraître une "Histoire de la campagne de l'Inde sous les ordres des M. le Bailli de Suffren". Malheureusement il n'y consacre pas une ligne aux mois qu'il a passés sur la Sérapis avant d'être intégré à l'escadre de Suffren.
Il est probablement de la famille d'Antoine Jean Marie Thévenard, capitaine de vaisseau, qui commande la marine à Lorient depuis 1779. Antoine Thévenard a embarqué pour la première fois à 12 ans sur les vaisseaux de la compagnie des Indes, il sera ministre de la marine de Louis XVI en 1791, puis préfet maritime à Lorient, Rochefort et Toulon. Il décède en 1815, il est inhumé au Panthéon.
Son fils Antoine René, capitaine de vaisseau, meurt à Aboukir, face à la flotte de Nelson.
Trublet de Villejégu est enrôlé sur la Sérapis avec le grade de capitaine de brûlot. Il s'illustrera durant la campagne de Suffren sur la côte de Coromandel au poste de commandant en second du Flamand. Il en prend le commandement au combat lorsque son commandant, le capitaine de vaisseau de Salvert, est tué le vendredi 20 juin 1783 lors d'un engagement avec le Gibraltar un anglais de 80 canons. C'est le dernier combat de l'escadre de Suffren contre celle de l'amiral Hugues. Il met en fuite la flotte anglaise pourtant supérieure en nombre et permet de secourir la garnison française de Goulelours (aujourd'hui Cuddalore) encerclée par l'ennemi.
Le 31 juillet 1784 à Versailles, le maréchal de Castries écrit au commandant de Brest :
"Parmi les grâces que le roi a accordées, Monsieur, aux officiers qui ont servi dans l'escadre de l'Inde, ceux de votre département sont compris pour celles ci-après, savoir :
... le sieur Trublet de Villejégu, capitaine de brûlot pour la campagne, de Lorient, le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de Saint-Louis ...".
En 1802 à Rennes où il s'est retiré, le citoyen Trublet fera paraître une "Histoire de la campagne de l'Inde sous les ordres des M. le Bailli de Suffren". Malheureusement il n'y consacre pas une ligne aux mois qu'il a passés sur la Sérapis avant d'être intégré à l'escadre de Suffren.
Roche, commandant de la frégate Sérapis puis de la Betsy
Roche, le commandant, dont nous avons noté la présence au mariage de Vincente la future belle soeur de Jean Marie, participera à la campagne du bailli de Suffren sur la côte de Coromandel de décembre 1781 à juin 1784. Je ne lui ai pas trouvé de rôle de premier plan ; la perte de la Sérapis a-t-elle pesé dans l'esprit de Suffren ? c'est probable, même si l'enquête montrera que Roche n'en est pas le responsable direct.
Dans ses "Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1780 des Français avec les Anglais dans l'Inde" (Chailles-1986) le Chevalier Barthélémy Huet de Froberville rapporte les faits suivants :
En février 1782 l'escadre de Suffren est au large de la côte de Coromandel, entre Madras et Pondichéry. Le dimanche 10 février, la frégate La Fine, commandée par le capitaine Salvert, intercepte un deux mâts anglais, la Betsy. Ce navire arrive du Bengale et se dirige vers Madras avec cinq cent mille livres pour payer les troupes anglaises, mais aussi du drap, des étoffes et des tentes.
Le 10 mars, les troupes françaises débarquent à Porto-Novo (aujourd'hui Parangipettai, une ville de 20 000 habitants dans l'état du Tamil Nadu) sous les ordres du colonel Duchemin.
Le 12 mars Suffren confie à Roche le commandement de la Betsy avec ordre de rejoindre l'île de France pour apporter la nouvelle du débarquement en Inde. Il remet à Roche une série de lettres détaillant ses intentions et exprimant ses besoins en renfort et en ravitaillement. Ces documents précieux n'arriveront jamais à Port-Louis.
Suffren l'apprend le 6 juin 1782. Ce jour là son escadre arrive à Trinquebar une colonie danoise proche de Karikal (aujourd'hui Tharangambadi dans le Tamil Nadu). Il y découvre un vaisseau français échoué à la côte. Commandé par M. de Maureville de l'Angle, il avait quitté l'île de France le 25 janvier pour mener le combat en Inde. Chemin faisant il croise la Betsy et la prend en chasse. Avant que les deux commandants n'aient le temps de comprendre qu'ils sont tous deux français, Roche craint de voir tomber la précieuse correspondance de Suffren entre les mains des Anglais et la jette à la mer.
Dans les mémoires de Froberville on retrouve la Betsy le 9 avril 1783 à Trinquemalay (aujourd'hui Trincomalee au Sri-Lanka). Il ne précise pas si Roche en est toujours le commandant. Depuis la veille l'escadre a repéré un deux mats au comportement étrange, donc peut être anglais. Le lendemain ce navire mouille dans la rade, c'est la Betsy qui arrive de Batavia.
Le 7 juin de la même année Froberville mentionne un nouveau départ de la Betsy pour l'île de France, probablement une nouvelle fois expédiée vers Port-Louis pour apporter des nouvelles et des demandes.
Qui sont les compagnons de Jean Marie ?
Le rôle d'équipage de la Sérapis révèle que l'équipage comporte un grand nombre de très jeunes hommes, de 14 à 18 ans. Quelle était leur vie, pour quelles raisons ont ils embarqué, que sont ils devenus ? Impossible à dire pour la plupart d'entre eux, l'Histoire les a avalés en ne laissant comme témoignage de leurs existences que les registres de l'Etat civil et le rôle d'équipage de la frégate conservé au Service Historique de la Marine à Lorient.
On trouve néanmoins des éléments sur certains des officiers de la Sérapis dont la liste apparaît sur la rôle d'équipage ci-dessous.
Sur la première page du rôle ci dessus à gauche on trouve trois noms connus : Roche le commandant, L'Héritier le second qui sera responsable du naufrage de la frégate (évènement qui sera relaté ultérieurement) et Trublet. Sur la seconde page on lit les noms de Thévenard et Toulmouche, le médecin major, le chef direct de Jean Marie.
jeudi 3 mars 2011
Il y a 220 ans, Jean Marie quitte son pays sur la Sérapis
Copie du rôle d'équipage de la Sérapis. Jean Marie est mentionné sur la deuxième ligne de cette page |
Il y a 220 ans presque jour pour jour, le 21 février 1781, Jean Marie Michel Noel quitte son pays pour ne plus jamais y revenir. La Sérapis, 900 tonneaux, 44 canons, frégate du roi Louis XV, appareille de la rade de Lorient.
C'est une frégate célèbre, dont nous reparlerons, sur laquelle Jean Marie navigue pour la première fois. Il est enregistré sur le rôle d'équipage comme officier non marinier, troisième chirurgien. Il n'est pas un officier et ne partage donc pas la table du commandant ; il est non-marinier, c'est à dire qu'il ne participe pas à la manoeuvre du bateau. Parmi les officiers non-mariniers on trouve les trois aides chirurgiens, un armurier, un boulanger, un boucher...
Il y a 356 personnes à bord, dont 15 officiers, 32 officiers mariniers, 12 officiers non-mariniers, 40 matelots, 63 novices, 11 volontaires d'honneur, 9 pilotins, 40 volontaires de la Légion d'Artois, 26 mousses et 10 domestiques. Il y a un suisse, un portugais, un allemand du Palatinat, musicien (Georges Schreck), cinq espagnols, trois natifs des Amériques mais aux noms français (Thomas Paguer, Mathieu Equeur, Georges Boret)
Le rôle d'équipage stipule que Jean Marie Noel est le fils d'Yves, qu'il est né à Vannes, qu'il a 23 ans, qu'il est de taille moyenne, que ses cheveux sont bruns. Son salaire mensuel est de 50 livres, il a touché une avance de 200 livres. C'est une rétribution modeste. Le second chirurgien Jean Baptiste Thébaud touche 80 livres par mois, le chirurgien major 120, et le commandant 250. 50 livres c'est la rétribution moyenne des officiers mariniers, beaucoup plus que les mousses, le novices et le pilotins qui reçoivent 12 voire 10 livres sans avance. Marin Higuet, le domestique le mieux payé à bord reçoit 80 livres mensuelles, probablement en raison de ses 47 ans.
Le commandant de la Sérapis est le lieutenant de vaisseau Roche. On a vu dans le post consacré à Henriette qu'à la fin de la même année 1781, il est le témoin de l'époux de Vincente, la soeur cadette d'Henriette qui épousera Jean Marie 10 ans plus tard.
Mais en ce mois de février 1781, Roche et Noel n'appartiennent pas au même monde même s'ils naviguent sur la même frégate. Roche a décroché ce commandement et bataillé ferme pour constituer son équipage. Il est expérimenté, il écrit au marquis de Castries pour obtenir de l'aide pour son armement. Castries a écrit à M. Thévenard, commandant la marine à Lorient, pour lui demander de faciliter la constitution de l'équipage de la Sérapis. Il est même envisagé, au cours des longs mois de préparation de charger la frégate d'un trésor en piastres pour financer les expéditions à venir de M. de Suffren.
On est en pleine guerre d'indépendance américaine, les escadres de de Grasse et d'Estaing se battent en Amérique et aux Antilles contre la flotte britannique, aux côtés de Washington. La main d'oeuvre maritime est rare ce qui a certainement favorisé l'enrôlement de Jean Marie après quelques années d'apprentissage de la chirurgie.
mercredi 2 mars 2011
Quelques mots sur Martial
On l'a vu, dans le post précédent, Martial est au chevet de sa mère lors de son décès à Moka en mars 1821.
Il a alors 28 ans puisqu'il est né à Moka en 1793, deux ans après le mariage de ses parents. Il est orphelin de père à 10 ans au décès de Jean Marie. Les registres d'état-civil montrent que la famille Noel est restée liée aux familles Le Gentil et Bourgault du Coudray malgré le remariage assez soudain d'Henriette.
Son oncle René François Le Gentil est cité comme témoin de sa naissance. Parmi les témoins de son mariage on relève Jean Marie Pierre Noel, son frère, mais également Jean René Bourgault du Coudray, son demi-frère, né du premier lit de sa mère.
Martial se marie en mars 1816 à Port-Louis. L'île vient de passer sous domination britannique. Il épouse Jeanne Broer née la même année que lui, mais à Montpellier. Elle à débarqué dans l'île en septembre 1802 sur l'Eugénie.
Six ans plus tard, à 15 ans, elle épouse en premières noces un capitaine de la marine marchande, Laurent Pineau, dont elle divorce le 26 mai 1815, trois semaines avant la chute de Napoléon à Waterloo. Moins d'une année plus tard elle se remarie à Martial.
Martial est commissaire civil, un emploi terrestre et stable. Il est probablement installé à Mon Désert, Saint Pierre. C'est là que Jeanne décède d'apoplexie en mars 1868 à 75 ans. Martial ne lui survit que quelques mois et meurt à Mon Désert en novembre de la même année après 52 années de vie commune.
Entre la naissance de Jean Marie à Vannes en 1757 et le décès de son fils Martial à Mon Désert en 1868 il s'est écoulé plus d'un siècle et cinq régimes politiques en France. Jean Marie est né sous le règne de Louis XV, a quitté la France sous celui de Louis XVI, s'est marié sous la révolution, est décédé sous le premier Empire, son fils Martial s'est marié à la veille de la Restauration, est devenu sujet britannique puis la France est entré en seconde République, il décède alors que Napoléon III règne, deux ans avant sa chute.
C'est la guerre d'Indépendance américaine qui a, indirectement, permis à Jean Marie de quitter le Morbihan pour faire souche à l'île de France. Lorsque son fils Martial disparaît, la guerre de sécession américaine vient de s'achever.
source Filiations mauriciennes, Noel Régnard, Esclapon 1975
Il a alors 28 ans puisqu'il est né à Moka en 1793, deux ans après le mariage de ses parents. Il est orphelin de père à 10 ans au décès de Jean Marie. Les registres d'état-civil montrent que la famille Noel est restée liée aux familles Le Gentil et Bourgault du Coudray malgré le remariage assez soudain d'Henriette.
Son oncle René François Le Gentil est cité comme témoin de sa naissance. Parmi les témoins de son mariage on relève Jean Marie Pierre Noel, son frère, mais également Jean René Bourgault du Coudray, son demi-frère, né du premier lit de sa mère.
Martial se marie en mars 1816 à Port-Louis. L'île vient de passer sous domination britannique. Il épouse Jeanne Broer née la même année que lui, mais à Montpellier. Elle à débarqué dans l'île en septembre 1802 sur l'Eugénie.
Six ans plus tard, à 15 ans, elle épouse en premières noces un capitaine de la marine marchande, Laurent Pineau, dont elle divorce le 26 mai 1815, trois semaines avant la chute de Napoléon à Waterloo. Moins d'une année plus tard elle se remarie à Martial.
Martial est commissaire civil, un emploi terrestre et stable. Il est probablement installé à Mon Désert, Saint Pierre. C'est là que Jeanne décède d'apoplexie en mars 1868 à 75 ans. Martial ne lui survit que quelques mois et meurt à Mon Désert en novembre de la même année après 52 années de vie commune.
Entre la naissance de Jean Marie à Vannes en 1757 et le décès de son fils Martial à Mon Désert en 1868 il s'est écoulé plus d'un siècle et cinq régimes politiques en France. Jean Marie est né sous le règne de Louis XV, a quitté la France sous celui de Louis XVI, s'est marié sous la révolution, est décédé sous le premier Empire, son fils Martial s'est marié à la veille de la Restauration, est devenu sujet britannique puis la France est entré en seconde République, il décède alors que Napoléon III règne, deux ans avant sa chute.
C'est la guerre d'Indépendance américaine qui a, indirectement, permis à Jean Marie de quitter le Morbihan pour faire souche à l'île de France. Lorsque son fils Martial disparaît, la guerre de sécession américaine vient de s'achever.
source Filiations mauriciennes, Noel Régnard, Esclapon 1975
lundi 28 février 2011
Henriette Le Gentil, son épouse
Jean Marie épouse Henriette le 21 juin 1791 à Port Louis. Il a 34 ans, elle en a 28.
Henriette est née à Port Louis le 30 mai 1763. Son père René était chirurgien major, originaire de Saint Malo, arrivé à l'île de France en 1748 sur l'Apollon. En août 1753 René avait épousé Marie Françoise Liron, la mère d'Henriette née à Lorient, arrivée à l'île de France par le Glorieux juste quelques mois plus tôt. René décède en 1786 et Marie Françoise en 1804 à Moka.
C'est un second mariage pour Henriette. A 15 ans à peine, en 1778, elle avait épousé Pierre Bourgault de Coudray. C'est un capitaine de la marine marchande de 23 ans son aîné. Né à Château-du-Loir dans la Sarthe, il débarque à Port Louis en 1773 sur le Vigilant. Installé à Moka, c'est un notable qui devient le premier député de son district.
Il décède en décembre 1790, Henriette se remarie six mois après sa disparition.
Henriette a sept frères et soeurs dont cinq décèdent dans leurs premières années. La benjamine de la fratrie est Vincente née en 1767. Son cas est intéressant puisque l'un des témoins de son mariage en 1781 (à 14 ans !!!!) est le lieutenant de vaisseau Roche, cousin de l'époux. Roche commande la frégate Sérapis dont on verra qu'elle a joué un grand rôle dans la vie de Jean Marie.
Henriette décède le 16 mars 1821 à Moka, 18 ans après son deuxième époux, Jean Marie Noel. Son fils Martial est à son chevet.
sources : Filiations mauriciennes par Noel Régnard
Les défricheurs de l'île de France par Octave Béchet - Société d'(histoire de l'île Maurice.
Henriette est née à Port Louis le 30 mai 1763. Son père René était chirurgien major, originaire de Saint Malo, arrivé à l'île de France en 1748 sur l'Apollon. En août 1753 René avait épousé Marie Françoise Liron, la mère d'Henriette née à Lorient, arrivée à l'île de France par le Glorieux juste quelques mois plus tôt. René décède en 1786 et Marie Françoise en 1804 à Moka.
C'est un second mariage pour Henriette. A 15 ans à peine, en 1778, elle avait épousé Pierre Bourgault de Coudray. C'est un capitaine de la marine marchande de 23 ans son aîné. Né à Château-du-Loir dans la Sarthe, il débarque à Port Louis en 1773 sur le Vigilant. Installé à Moka, c'est un notable qui devient le premier député de son district.
Il décède en décembre 1790, Henriette se remarie six mois après sa disparition.
Henriette a sept frères et soeurs dont cinq décèdent dans leurs premières années. La benjamine de la fratrie est Vincente née en 1767. Son cas est intéressant puisque l'un des témoins de son mariage en 1781 (à 14 ans !!!!) est le lieutenant de vaisseau Roche, cousin de l'époux. Roche commande la frégate Sérapis dont on verra qu'elle a joué un grand rôle dans la vie de Jean Marie.
Henriette décède le 16 mars 1821 à Moka, 18 ans après son deuxième époux, Jean Marie Noel. Son fils Martial est à son chevet.
sources : Filiations mauriciennes par Noel Régnard
Les défricheurs de l'île de France par Octave Béchet - Société d'(histoire de l'île Maurice.
samedi 19 février 2011
Etat Civil
Acte de naissance original de JMM Noel |
Il est le fils de Yves Noel, cavalier de la maréchaussée et de Jeanne Faucheux. Son parrain s'appelait Jean Patin et sa marraine Catherine Guillotel.
Il est mort à Moka (île de France) le 21 janvier 1803, à 46 ans. Les témoins de son décès sont Pierre Auguste Besse et Jean Vial.
Il s'est marié à Henriette Françoise Le Gentil le 21 juin 1791.
Les témoins étaient Jean Alexis Coquerel, négociant, Nicolas Bouchet, officier municipal, Frédéric Nampe, employé du roi, Pierre Louis Daniel, officier de la marine marchande, René François Le Gentil et André Le Gentil.
source : Filiations Mauriciennes de Noel Regnard - Esclapon Ltd - Port Louis - 1975
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